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Photo du rédacteurprince bull-luseni

Appel a des mesures supplémentaires pour concrétiser la décrim de la consommation de drogue

Les responsables politiques, les forces de l'ordre et l'opinion publique semblent de plus en plus conscients que l'incarcération et la criminalisation des consommateurs de drogues sont nettement moins efficaces que les pratiques de réduction des risques telles que le suivi psychologique, le traitement et la réhabilitation. Cela se traduit ouvertement par la teneur des déclarations et des législations présentées par les acteurs nationaux, régionaux et internationaux de la lutte contre la drogue. Par ailleurs, la majorité des chefs d'État, des intellectuels et des représentants de la société civile des quatre coins du monde soutiennent les réformes aux politiques des drogues fondées sur des preuves.


Bien que certains progrès aient été constatés à cet égard, ils ne sont pas le fruit d'une simple prise de conscience. Il paraît donc évident que les autorités compétentes doivent engager de nouvelles initiatives afin que la décriminalisation de l'usage et de la possession de drogues se concrétise. Malheureusement, certaines autorités politiques refusent toujours de mettre à profit les preuves et les opportunités à leur disposition en vue de prendre une décision avisée sur le contrôle des drogues, au nom du respect des conventions et des traités de l'ONU ou de l'absence de faits adéquats pour justifier leur décision. Ce qui, à son tour, constitue une sérieuse menace à la santé, au bien-être et à la sécurité des consommateurs de drogues, tandis que nous continuons d'assister à une croissance considérable de l'ampleur du marché illégal de la drogue, dirigé par des réseaux criminels organisés, et ce malgré une répression sévère.

Espérons que les autorités politiques comprendront que l'édition de cette année de la "Journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues" invite à la décriminalisation de la consommation et de la possession de drogues ainsi qu'à la promotion des pratiques de réduction des risques. Entre autres choses, ces journées internationales servent à éduquer le public sur des sujets de préoccupation, mais plus important encore, elles permettent de mobiliser la volonté politique et les ressources nécessaires pour résoudre des problématiques mondiales comme celle des drogues. Le concept qui sous-tend le thème de cette année, "( better knowledge for better care)", suggère que la désinformation sous toutes ses formes a été un frein majeur à une réforme aux politiques des drogues fondées sur des preuves.


L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a reconnu que la cause principale de cette désinformation réside dans le fait que les populations, y compris les responsables politiques et les prestataires de services, continuent de percevoir la consommation de drogues comme un échec moral ou un crime à punir plutôt que comme un problème de santé publique, comme l'ont convenu les États membres dans le document final des dirigeants de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies de 2016 consacrée au problème mondial de la drogue. Ceci est, sans équivoque, un appel fort aux États membres des Nations unies à donner suite à leur engagement commun lors de la session spéciale de l'Assemblée générale des Nations unies sur le problème des drogues en 2016, en vue de faire face et de neutraliser efficacement le problème mondial des drogues par le biais d'initiatives de réduction de la demande complètes et fondées sur des preuves scientifiques. Les mesures d'intervention préventive, de traitement, de soins, de rétablissement, de réhabilitation et de réinsertion sociale, de même que les initiatives et mesures destinées à minimiser les conséquences néfastes de l'abus de drogues sur la santé publique et la société, constituaient également des aspects majeurs de cet engagement.


Pour les autorités politiques qui pensent que la décriminalisation de l'usage et de la possession de drogues ou la promotion des pratiques de réduction des risques peuvent compromettre leurs obligations en vertu des traités et conventions internationaux de lutte contre la drogue, l'UNODC a indiqué sans équivoque que les personnes qui consomment des drogues ne doivent pas être sanctionnées parce qu'elles consomment des drogues et que, par conséquent, elles ne méritent pas d'être punies mais plutôt prises en charge. C'est le moment idéal pour envisager l'adoption d'une politique de lutte contre la drogue fondée sur des données probantes comme mesure efficace de contrôle de la drogue. Le slogan ‘’Better knowledge for better’’ care nous éclaire sur le fait les gens n'ont pas besoin d'être punis parce qu'ils consomment des drogues, et qu’il nous faut donc réformer les lois répressives sur les drogues et promouvoir les pratiques de réduction des risques, qui constitut le Meilleur moyen d’aider ceux qui en ont besoin.

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